Oana Ivan Gallery - Au-delà des frontières
Close to your heart, Cedric Mizero, 2022 Rwanda, Aline Coquelle

Oana Ivan Gallery présente la première exposition en galerie parisienne d’Aline Coquelle. Formée à l’histoire de l’art et à l’anthropologie, photographe argentique travaillant également depuis peu  au numérique et grande voyageuse, Aline Coquelle construit depuis vingt ans un corpus visuel nourri par le terrain, l’échange et l’intuition. Connue pour ses nombreux ouvrages publiés en France et à l’international — de Palm Springs à Zanzibar en passant par les cavaliers de polo dont elle est une observatrice privilégiée — elle revient s’installer en France après plus de dix ans en Afrique de l’Est. L'exposition Au-delà des Frontières déploie un ensemble de photographies pensées comme un récit de fragments, où les territoires et les êtres se rencontrent et se répondent sans hiérarchie.

« J‘ai toujours été une nomade et je suis heureuse et honorée qu’Oana Ivan Gallery devienne ma nouvelle « Maison » parisienne. Un écrin exclusif où partager et exposer mes photographies avec le regard visionnaire, rigoureux et inspirant d’Oana Ivan. 
Nos vies se sont dissoutes dans nos voyages respectifs. Oana aux Etats-Unis et moi en Afrique de l’Est.Quand j‘ai appris qu’elle ouvrait une galerie d’art à Paris, je l’ai félicité. Les étoiles se sont alignées. Je viens de quitter mon pied à terre en Tanzanie pour de nouveaux horizons, encore inconnus.Un de ces nouveaux horizons et une partie de mes racines seront à partir de maintenant ici à la Oana Ivan Gallery. Cette exposition, que nous avons pensé ensemble, dévoile un aspect plus personnel et artistique de mon travail. Il s’agit d’un retour aux sources, d’un voyage à la Voltaire.»
Aline Coquelle

Aline Coquelle nous dévoile par ses photographies les histoires, les expériences, les points de vues de ceux que nous n’entendons pas toujours d’ici. Rapporter ces images c’est nous faire traverser les frontières et faire se côtoyer des peuples, des morceaux de vies qui peut-être ne se serait jamais croisées autrement. 

« Ayant vécu le plus souvent dans des parties reculées du monde, je recherche cette alliance entre ces univers si disparates mais parfois complémentaires. J’aime que la Différence soit valorisée ; qu’un lion kenyan dialogue avec un cheval argentin, qu’un designer rwandais reconnu surfe sur les vagues millénaires de l’Ocean Indien de Sumba en Indonésie. Les contrastes s’attirent. 
« Mes » chevaux mongols galopent rue du Faubourg Saint-Honoré, mon père adoptif Maasai Kimakoni, fils de Ntatuya et Maama, médite au coeur de la galerie et les mythiques chutes du Zambèze « Mosi Oa Tunya » , La Fuméé qui gronde », ( chutes Victoria) se fracassent à deux pas du Bristol.
C’est la signature, l’Âme, le « Mana » de cette exposition « Au delà des frontières ». L’harmonie d’univers multiples qui se rejoignent en un seul Monde imaginé ensemble.»
Aline Coquelle

Pour accueillir cette vision riche, multiple et foisonnante, il était nécessaire de créer plusieurs sections se faisant échos et résonnant les unes avec les autres dans l’espace de la galerie. Ainsi, la première partie de la Oana Ivan Gallery offre un panorama plus intime, dévoilant des portraits grands formats en couleur et noir et blanc de designers rwandais, plongés dans une symbiose avec la nature qui les entoure. La pulsation des couleurs contrebalance la profondeur des noirs et blancs. Une simplicité toujours directe allant droit au coeur de son sujet : plus de frontières là non-plus, mais un accès privilégié et intime à une scène de vie, à une prière faite à la nature, ou encore à la force naturelle et au pouvoir hypnotique de l’eau. 
L’élément liquide comme source de création, d’inspiration et même de méditation est un des fils rouges de cette exposition. Ses images semblent posséder une certaine aura magique, la puissante attraction qui s’en dégage nous donne envie de rester suffisamment longtemps devant chaque photographie pour en percer son secret. 

« Il y a plus de dix ans, Oana publiait mes photographies sur une partie de ma vie en Inde, avec les disciples de Mahatma Gandhi. La manière dont elle a su rendre moderne ce sujet dans Frame/Book/Magazine, publication sur l’art et le lifestyle, m’a conquise. Elle a su capter combien les traditions ancestrales peuvent être d’une modernité criante parfois et comment l’intemporel devient moderne en transcendant les frontières sociales et géographiques.
Ceci est le motto de ma vie et de mon travail. Oana l’a compris immédiatement sans que j’eusse à lui expliquer, comme une évidence. Ce genre de rencontre est rare et précieuse.»
Aline Coquelle

Plus loin dans l’espace de la galerie, légèrement dissimulé, une partie est consacrée à ce que nous allons appeler “son cabinet de curiosité”. Qui remplit bien sa fonction : nous faire découvrir son monde, celui qu’elle se constitue depuis des années, qu’elle alimente par des photographies, des objets, des tissus, des cadres, qui chacun porte une histoire. Se trouver face à ce cabinet, c’est se trouver en présence du temps qui passe, qui marque, fait de souvenirs, de moments de création, de partage et de rencontres. En récréant sur les murs de la galerie son cabinet de curiosités, Aline Coquelle nous offre un point de vue unique sur ce qui la constitue en tant que photographe, femme et citoyenne du monde. 

Écrire sur la photographie, c’est écrire sur le monde. Et ces essais sont en fait une méditation prolongée sur la nature de notre modernité. Cette phrase de Suzanne Sontag à propos de ses essais pourrait s’appliquer à la façon de photographier d’Aline Coquelle et encore plus à sa façon de penser l’image.

Aline Coquelle revendique son admiration et son amitié profonde pour trois grands photographes, passés maître dans leur domaine : Peter Beard, Don McCullin et Mirella Ricciardi. Le véritable trait d’union entre ces trois photographes se trouve peut-être dans cette nécessité de photographier et documenter sans rester à la surface des choses et des êtres. Ils transcendent chacun à leur façon ce qu’ils ont sous les yeux. Dans la continuité de leurs traces et bercée par leurs travaux, Aline Coquelle photographie sans altérations, mais et pourtant, avec une véritable subjectivité. Une sincère osmose avec son sujet transparaît et apporte ce caractère unique à l’image. Aline Coquelle nous surprend par son regard toujours juste, à la bonne distance de son sujet.

Le caractère profond des espèces, humaines, animales comme végétales et la réflexion sur ce que peut l’image, tant dans sa captation, que sa transmission et restitution, animent la démarche d’Aline Coquelle et sa façon d’observer l’univers. Bien plus que l’exposition de simples clichés ramenés des quatre coins du monde, ce qui est proposé ici est un véritable voyage immersif au travers de l’exploration d’une grande sensibilité artistique. 

Oana Ivan Gallery souhaite ainsi montrer les différentes facettes de la pratique artistique d’Aline Coquelle, qui n’a de cesse de développer un corpus varié mais cohérent, toujours animé de cette maitrise de son sujet et de sa capacité à s’y plonger entièrement, avec émotion et retenue, ferveur et pudeur. 

Artiste(s)
Oana Ivan Gallery - “Before entering the sea a river trembles with fear. (…) it’s not about disappearing into the ocean, but of becoming the ocean. “ Khalil Gibran. Mosi oa Tunya, Zambezi ,Zimbabwe, 2022.jpg

"Before entering the sea a river trembles with fear. (…) it’s not about disappearing into the ocean, but of becoming the ocean." Khalil Gibran. Mosi oa Tunya, Zambezi ,Zimbabwe, 2022

Oana Ivan Gallery - "There is a voice that does not use words - Listen" Rumi, Become the wind, Orkhon Valley, Mongolia , 2025.jpg

"There is a voice that does not use words - Listen" Rumi, Become the wind, Orkhon Valley, Mongolia, 2025

Oana Ivan Gallery - "If it doesn’t feel like Love, then it’s not mine", King, Moses Turahirwa, Beyond Rwanda, 2022.jpg

"If it doesn’t feel like Love, then it’s not mine", King, Moses Turahirwa, Beyond Rwanda, 2022

Oana Ivan Gallery - “There is no better designer than Nature”, Alexander Mc Queen, Sumba, Indonesia, 2024.jpg

“There is no better designer than Nature”, Alexander Mc Queen, Sumba, Indonesia, 2024

"Before entering the sea a river trembles with fear. (…) it’s not about disappearing into the ocean, but of becoming the ocean." Khalil Gibran. Mosi oa Tunya, Zambezi ,Zimbabwe, 2022

"There is a voice that does not use words - Listen" Rumi, Become the wind, Orkhon Valley, Mongolia, 2025

"If it doesn’t feel like Love, then it’s not mine", King, Moses Turahirwa, Beyond Rwanda, 2022

“There is no better designer than Nature”, Alexander Mc Queen, Sumba, Indonesia, 2024