Oana Ivan Gallery - Knapp
Portrait de Peter Knapp par Sarah Moon
Exposition(s)

Peter Knapp, né le 5 juin 1931 à Bäretswil, est un photographe, graphiste, peintre, cinéaste et vidéaste suisse alémanique. Ses premières photographies datent de 1945. De 19471950, il étudie à l’Ecole des Arts Appliqués de Zurich.Il s’oriente vers la peinture et intègre les ateliers de Monticelli et Otto Bachmann. En 1951, il s'installe à Paris et étudie à l’École des Beaux- Arts. Il rencontre César et Pierre Dmitrienko qui resteront ses amis. Il est ensuite graphiste dans l'atelier de Paul Marquet et redessine les logos de la Nrf et de Gallimard.

Directeur artistique du Nouveau Fémina et des Galeries Lafayette, il travaille avec Jean Widmer, Pierre Pothier et Slavik. En 1954, Slavik rentre à l’agence Publicis, aidé par Peter Knapp, ils réalisent la décoration, novatrice du Drugstore des Champs-Élysées. Il est repéré par Hélène Lazareff, en charge de l’identité visuelle du Nouveau Fémina. Entre 1955 et 1959 il devient directeur artistique aux Galeries Lafayette et dirige la conception des affiches et des annonces et travaille avec Jean Widmer, graphiste, Slavik, designer, ou William Klein, à la photographie. 

De 1959 à 1966, il est directeur artistique du magazine Elle, qu’il modernise en accompagnant la démocratisation de la mode et son nouveau langage visuel. Il construit une réputation internationale pour ses photographies de mode et ses mises en page. Robert Frank, Sarah Moon, Frank Horvat, Jeanloup Sieff, travaillent à ses côtés et et il sera à l'origine de la carrière parisienne de Paolo Roversi au début des années 1970. Il fait aussi travailler Jean- Michel Folon, Roland Topor, Roman Cieslewicz...

En 1960, il part à New York, fait la connaissance de Robert Rauschenberg et Barnett Newman qui l’encouragent à peindre en grand format. Peter Knapp effectue des voyages en Asie et réalise des reportages dans le monde entier. Entre 1965 et 1968, il met en image et réalise à la télévision une quarantaine de films titrés Dim, Dam, Dom. À partir de 1966, il abandonne la peinture pour se consacrer à la photographie et diversifie ses activités, en travaillant comme décorateur pour le théâtre, sur des pièces de Max Frish et Eugène Ionesco. 

En 1967, il accompagne Oliviero Toscani pour implanter Vogue en Italie.

Il reçoit en 1969 le premier prix international Nikon. De 19741977, il revient à la tête du magazine Elle et collabore avec Thierry Mugler et Claude Montana pour des séries de photographies aux scénarios surréalistes. Il collabore aussi avec de nombreux magazines et revues : Stern, Sunday Times, Vogue, Fortune, Histoire, La Recherche... En 1981, son intérêt pour l’art contemporain l’amène à concevoir la mise en page d’une collection d’ouvrages intitulée « Contemporains », éditée par le Centre Pompidou. Peter Knapp aura plusieurs studios à Paris : passage Choiseul, studio Moulin-Rouge, rue de Bruxelles.

Il fait des allers-retours entre Paris et la Suisse, où il vit à Klosters, et exerce aussi une activité dans l'enseignement : professeur à l'ESAG (anciennement Académie Julian) de 19831994 et maître de conférence à Sciences-Po.

Il reçoit en 1989 le Prix du Meilleur livre d’Art pour « Lumières de Chartres », illustré de photographies d’Eustachy Kossakowski et en 1991 pour le livre « Giacometti », illustré de ses propres photographies. En 2001 il réalise sept portraits de graphistes pour le congrès de l’Alliance graphique internationale à la Bibliothèque Nationale de France. En 2003 il réalise « Ces appareils qui nous ont vus », série de trois films sur l’histoire de la photographie pour TV5 et en 2006 un film documentaire « Van Gogh, les derniers jours à Anvers ».

En 1981, son intérêt pour l’art contemporain l’amène à prendre en charge la mise en page d’une collection d’ouvrages intitulée « Contemporains », éditée par le Centre Georges Pompidou. 

Peter Knapp aura plusieurs studios à Paris : passage Choiseul, studio Moulin-Rouge, rue de Bruxelles. Il fait des allers-retours réguliers entre Paris et la Suisse, où il vit à Klosters .